« Pauvre mais sexy » selon les mots de son ancien maire Klaus Wowereit, la capitale allemande est MA destination coup de coeur cette année. Désormais envahie de hipsters venus profiter de sa qualité de vie, la ville a certes perdu de son « underground appeal » mais reste hautement désirable pour le touriste en quête de dépaysement urbain et culturel. Après deux brefs voyages cette année, je vous livre, en 10 points, le pourquoi de ce coup de coeur.
« Poor but sexy », according to its ex mayor Klaus Wowereit, the German capital is my favourite destination this year. From now, the city is full of hipsters who enjoy its quality of life and, if the capital lost a bit of its « underground appeal », it remains an interesting destination for the tourist who is looking for a culture and urban shock. I will explain in 10 points why I fell in love with the city.
1) Sa photogénie / A photogenic city
L’image ci-dessus montre le premier aperçu que j’ai eu de Berlin, depuis le S-Bahn (train) menant de l’aéroport au centre-ville. J’y suis retournée à la fin de mon séjour pour shooter ce bout de ville résumant bien la beauté de Berlin : la sculpture « Molecule Man » de Borofsky, posée sur la rivière Spree, surplombe le pont rouge (Oberbaumbrücke) et la tour de la télévision, au loin.
Comment y aller : rendez-vous à l’arrêt Treptower Park et traversez la rue en direction du pont.
The picture above is the first thing that caught my eye when I arrived in Berlin by S-Bahn (train). I went back there at the end of my trip to take a picture of this amazing view which resembles the beauty of the city : « Molecule Man » sculpture from Borofsky, on the Spree river, is just in front of the famous red bridge (Oberbaumbrücke) and the tv tower.
How to get there : go to the station Treptower Park and cross the street towards the bridge.
2) Son architecture anarchique / Its anarchical architecture
Moderne (voire futuriste), destroy, colorée, géométrique, classique : l’architecture est loin d’être monotone à Berlin. Les bâtiments rouges néo-renaissance côtoient les usines désaffectées envahies de graff, alors que non loin de là, des immeubles ultramodernes sortent de terre. A ne pas louper (photos ci-dessous) : le musée d’art contemporain (Hamburger Bahnhof), les bâtiments bordant la Spree non loin des studios Universal (arrêt de train ou métro Warschauer strasse), Potsdamer Platz, le RAW Tempel et ses entrepôts désaffectés remplis de graffs (Warschauer strasse) et l’hôtel de ville (Rotes Rathaus, arrêt de métro Alexanderplatz). A voir aussi, la Karl Marx Allee et ses bâtiments communistes magistraux (arrêt de métro Frankfurter Allee) et le pont rouge néogothique Oberbaumbrücke (Warschauer strasse).
Modern (even futuristic), run-down, colorful, geometric, classic : there are a lot of different types of architecture for all tastes in Berlin. Red neo renaissance buildings stand alongside closed down factories covered in graffiti while ultramodern buildings bolster the skyline. Don’t miss (pictures below) : the contemporary museum (Hamburger Bahnhof), Universal buildings next to the Spree river (station Warschauer strasse), Potsdamer Platz, the RAW Tempel, a street of alternative culture (Warschauer strasse), and the red town hall (Rotes Rathaus, station Alexanderplatz). Don’t forget to walk down the Karl Marx Allee and its masterful buildings (station Frankfurter Allee) and the neo Gothic red bridge Oberbaumbrücke (Warschauer strasse).
3) Un vent d’Ostalgie à explorer / A feeling of Ostalgie to discover
Les nostalgiques de la RDA (République démocratique allemande) de l’Est (Ost) berlinois, les « ostalgiques », ne sont pas oubliés. C’est un peu déconcertant la première fois, mais les stands vendant tous types d’accessoires (drapeaux, képis et même masques à gaz) à la gloire du régime communiste sont nombreux sur les principales places touristiques. Les ostalgiques (ou les curieux!) peuvent aussi marcher sur la majestueuse Karl Marx Allee, large de plus de 90 mètres, située entre Frankfurter Tor et Alexander Platz. Sur plus de 2 km, les gigantesques immeubles, construits pour montrer la puissance de l’empire soviétique dans les années 1950, s’alignent, identiques, à la queue leu leu.
The nostalgic people of the former GDR (German democratic republic), in East (Ost) Berlin, called « ostalgic », are not forgotten. It’s a bit disconcerting, but there are lots of stands which sell all types of accessories in memory of the communist era (flags, kepis and even gas masks) in the main touristic areas. Ostalgic (or just curious) people can also walk along the majestic Karl Marx Allee, wider than 90 meters, located between Frankfurter Tor and Alexander Platz. Down the 2 km stretch, huge buildings, built in the 1950s to show the power of Soviet empire, line the street.
4) Le poids de son histoire / The weight of its history
L’histoire est partout à Berlin. De l’East Side Gallery, célèbre vestige du mur et ses emblématiques graffs (dont le fameux « Baiser » entre Honecker, secrétaire général du Parti communiste est-allemand et Brejnev, chef du Kremlin, en 1979, photo ci-dessus), au musée Juif (incontournable), en passant par le Bundestag (Parlement allemand) ou les Ampelmann (petits bonhommes de signalisation piétons typiques de Berlin), les différentes époques se bousculent. Ne manquez pas la Topographie de la terreur (photo ci-dessus), musée en plein air qui retrace la propagande nazie, l’île aux musées ou encore le Berliner Dom, la cathédrale de Berlin.
History is everywhere in Berlin. From the East Side Gallery, famous remains of the Berlin wall and its emblematic graffiti (like the fraternal kiss between Soviet leader Brezhnev and East German president Honecker, picture above), to the Jewish museum (inescapable), the Bundestag (German Parliament) and even Ampelmann, traffic light symbols typical of Berlin, different periods of history are evoked. Don’t miss The Topography of terror, an outdoor museum about the Nazi propaganda, the Museum Island or the Berliner Dom, the Berlin cathedral.
5) Sa nourriture… d’un peu partout / Its food from… everywhere
Si la saucisse est reine, réduire la gastronomie berlinoise à la Currywurst (saucisse à la sauce curry-ketchup, plat typique de Berlin, accompagné de frites) serait bien mal lui rendre justice. Les restaurants asiatiques (nombreux), indiens, mexicains ou typiquement allemands proposent de très bons plats à un prix plus qu’abordable. A noter que les supermarchés bio ont envahi la capitale (comme les gigantesques LPG Biomarkt) et que tous les restaurants (y compris les Imbiss, où l’on trouve les Currywurst) proposent une option végétalienne. Ne faites pas non plus l’impasse sur les kebabs, dont Berlin est le berceau (Kreuzberg est un bon spot pour les amateurs de sandwich turc). Autre option : rendez-vous au marché turc de Kreuzberg (le mardi et le vendredi), qui offre un large choix de nourriture de rue (photo ci-dessus).
One can not visit Berlin with the idea that Currywurst (the famous sausage with curry and ketchup sauce) is the main gastronomical attraction. Asian (which are plentiful), Indian, Mexican or authentic German restaurants offer delicious and affordable dishes. I also noticed that organic supermarkets are everywhere (like the big LPG Biomarkt) and all restaurants (including Imbiss, where you can find Currywurst) have a vegetarian option. Don’t forget kebabs either, which were born in Berlin (Kreuzberg is a good area to find the best). An other way to get good and cheap food is to go to the turkish market, in the Kreuzberg area (each Monday and Friday, picture above).
6) Sa culture street art / Its street art culture
C’est ce que j’étais venue chercher et je n’ai pas été déçue : les graffs et autres oeuvres de rue recouvrant les bâtiments abandonnés donnent une impression de ville écorchée par son histoire, où l’expression (des minorités, notamment) a le champ libre. Si vous voulez trouver des artistes à l’oeuvre (photo ci-dessus), zappez l’East Side Gallery et trottez jusqu’à Mauerpark (dans le quartier de Prenzlauerberg, arrêt de métro Eberswalder strasse). Le RAW Tempel, haut lieu de culture alternative (arrêt Warschauer strasse) est aussi un bon spot pour les amateurs de bâtiments destroy et de graffs en tout genre. De manière générale, les quartiers de Friedrichshain et Kreuzberg offrent un bon aperçu de la culture underground berlinoise.
It was what I was looking for when I first arrived in Berlin and I wasn’t disappointed : graffiti and street art in general, especially those that cover the abandoned industrial buildings, give a feeling of a city tormented by its history, where expression (of minorities for example) has free rein. But to find artists in progress, forget the East Side Gallery and go to Mauerpark (in the Prenzlauerberg area, next to the station Eberswalder strasse). The RAW Tempel, a street of alternative culture (station Warschauer strasse), is a good spot as well. In general, Friedrichshain and Kreuzberg areas offer a good insight into the underground culture in Berlin.
7) Ses poumons verts / Greenery
Pour le coup, c’est un côté de Berlin que je n’avais pas du tout anticipé : ses grands espaces verts (qui représentent 40% de la superficie de la ville). Je suis venue la première fois en mai, et j’ai bien fait : de Treptower park (photo ci-dessus) à Tiergarten en passant par les rives de la Spree, les habitants ont de quoi respirer dès que les beaux jours pointent leur nez. Mon coup de coeur va toutefois à Tempelhof (photo ci-dessous), un ancien aéroport transformé en parc (oui oui, 386 hectares, plus grand que Central Park à New York, rien que pour flâner). Un endroit juste incroyable, où les vélos, waveboards et autres promeneurs déambulent sur les anciennes pistes de décollage laissées en l’état.
It’s a side of Berlin that I didn’t expect to see : its huge and relaxing parks (which make up 40% of the surface of the city). The first time I went there was in May and it was memorable, from Treptower park (picture above) to Tiergarten or Spree banks. My favourite place is Tempelhof (picture below), a former airport which is now a park (yes, 386 hectares, bigger than Central Park in New York). An amazing place, where bikes, waveboards and ramblers walk around the old runways.
8) Ses modes de transports / Transportation
Les transports à Berlin valent le détour : les métros, trains et trams, en plus d’être abordables (voir paragraphe suivant), sont rarement bondés et plutôt propres, et les pistes cyclables quadrillent la ville. Les garages à vélo improvisés un peu partout donnent d’ailleurs une idée de la masse de deux-roues circulant à Berlin (photo ci-dessus). Si vous choisissez la marche (gare aux cyclistes sans foi ni loi), pistez les Ampelmann, ces petits bonhommes de signalisation piétons typiques de la ville. Inventés en 1961 à Berlin-est, ils étaient destinés à sensibiliser les piétons aux dangers de la circulation automobile et sont, de par l’expressivité de leur démarche, devenus un symbole de Berlin. Des magasins leur sont même dédiés (photo ci-dessus).
Berlin transportation is definitely worth a look : metros, trains and trams, in addition to being affordable (see below), are (most of the time) not busy and pretty clean, and there are plenty of cycling lanes. Bikes found parked in unusual places improvised everywhere give a good idea of the quantity of bikes in the city (picture above). If you prefer walking (watch out for the unforgiving cyclists), look out for the Ampelmann, traffic light men typical of the city. They were created in 1961 in East Berlin to prevent road accidents and stand for, in view of the expressivity of their walk, a symbol of Berlin. You can even find shops dedicated to them (picture above).
9) Ses petits prix / Its cheapness
Berlin est certainement l’une des capitales d’Europe les moins chères. Pour l’hébergement, comptez une cinquantaine d’euros pour un hôtel trois étoiles et une dizaine d’euros pour un lit en auberge de jeunesse. Prévoyez 2,80 euros pour un ticket de métro en zone AB (suffisant pour visiter la ville), 7 euros euros pour un ticket à la journée et 36,50 euros pour un forfait 5 jours (Welcome card). Quant à la nourriture, les Currywurst les moins chères se monnayent à partir d’1 euro, sans frites. Côté visites, je vous conseille le dôme du Bundestag (Parlement allemand, photos ci-dessus), accessible gratuitement sur réservation.
Les marchés aux puces sont aussi un bon moyen de plonger dans l’atmosphère de la ville. Outre celui de Mauerpark, très touristique (tous les dimanches), allez jeter un oeil à celui de Schöneberg (tous les samedis et dimanches).
Berlin is probably one of the cheapest cities in central Europe. For the accommodation, you might pay around 50 euros for a three stars hotel and about ten euros for a bed in a hostel. A metro ticket in AB zone costs 2,80 euros (enough to visit the city), a day ticket 7 euros and a five days ticket 36,50 euros (Welcome card). As for the food, you can find the cheapest Currywurst for 1 euro (without chips). For sightseeing, I advise you to visit the Bundestag dom (for free but you have to book ahead).
Flea markets are also a good way to experience the city. Apart from the touristy Mauerpark flea market (each Sunday), there is also one in Schöneberg (each Saturday and Sunday), which is more authentic.
10) Sa vie nocturne… et diurne / Its night… and day life
Impossible de s’ennuyer à Berlin. Si regarder les passants est déjà une expérience en soi (tous les styles, âges et catégories sociales s’y mélangent), il y a aussi tout un tas d’animations de rue qui pimentent la vie berlinoise : concerts, expositions, manifestations politiques… Le dimanche en période estivale, installez-vous dans l’arène du karaoké en plein air de Mauerpark (gratuit, photo ci-dessous), un « classique » touristique mais qui dépeint bien l’atmosphère qui règne à Berlin : un joyeux bazar mêlant jeunes, vieux, Berlinois, touristes, pauvres, riches, durant lequel se succèdent chanteurs chevronnés ou amateurs éméchés. Pour ce qui est de la vie nocturne, que je n’ai pas beaucoup expérimentée, j’ai seulement testé (et approuvé) les petits bars de l’est (alcool cheap et cigarettes autorisées dans certains d’entre eux). On y rencontre des gens d’un peu partout et les parties de baby-foot ou billard sont plutôt sympas.
Quant aux boîtes de nuit, mondialement connues des clubbers venus s’encanailler sur les dance floors des Berghain et autres clubs emblématiques de la ville, je vous conseille de jeter un coup d’oeil à l’article de Ryan, du blog Le Sac à Dos, qui donne de bonnes adresses. J’ai pour ma part testé le Watergate mais suis quelque peu restée sur ma faim. Est-ce à cause de l’interrogatoire que nous avons subi de la part des videurs à l’entrée (typique à Berlin), le coût (15 euros), la quantité de touristes à l’intérieur ou le fait que prendre des photos y est strictement interdit? Sûrement un peu de tout ça… mais c’est aussi ce qui fait le charme de la ville : que l’on aime ou pas, aller en boîte à Berlin est en soi une expérience, aussi incontournable que la visite des musées.
You can’t get bored in Berlin. If looking at people in the street (all styles, ages and social classes) is an interesting experience, there are a lot of street events : gigs, exhibitions, political protests… On Sunday in the summer, you can’t miss the outdoor karaoke in Mauerpark (for free, picture above), rather touristic but a must see. It depicts very well the Berlin atmosphere : a mix of old and young people, locals and tourists, poor and rich, come here to listen to experienced singers or tipsy amateurs. I didn’t really experience Berlin nightlife but can even advise you to go to the small bars in East Berlin (cheap alcohol and cigarettes sometimes allowed inside). You would meet people from everywhere, and table football or billiards are pretty cool.
For the clubs, sought out by clubbers from all over the world who are looking for underground vibes, I advise you to read this article. I actually went to Watergate club but didn’t really enjoy it. Is it because of the over inquisitive bouncers at the entrance (typical of Berlin), the expensive cost (15 euros), the amount of tourists inside or the fact that taking pictures is forbidden? Probably a mix of them all, but it’s also that which creates the appeal of Berlin : whether you like it or not, going to a club is an experience in itself, as essential as visiting museums.
2 Comments
Super article. Je rajoute les activités estivales qui s’enchaînent. Du carnaval des cultures, en passant par la fête de lq musique et les festivals en tout genre. Les cours de yoga dans les parcs de la ville, flotter sur la Spree sur votre paddle board… Il y en a pour tous les goûts
Merci Roxane pour ton commentaire! J’ai hâte de découvrir tout ce que la ville a à offrir en été…